société
sur le chemin de la rivière
C’est un chemin de terre rouge et poussiéreux.
Il comporte, plus ou moins enterrés et en état de décomposition variable, des objets usuels perdus, jetés, usés...Sur ses trois cents mètres, on peut découvrir toute une archéologie actuelle de la vie usuelle.
On est à Luang Namtha, gros bourg laotien, sans grand caractère, traversé par une route centrale, passante, bordée de constructions fonctionnelles (banques, restaurants...). Autour de quoi, plus ou moins en cercle autour de la borne n°0 et du marché de nuit, quelques rues surdimensionnées. De ces rues, recouvertes de macadam et creusées de nids de poules, partent en étoile des chemins de terre. Là vers des maisons isolées, ici vers une école. Mais avant il y a le pont de bambou, une rivière.
Et la rivière sert à tout ici.
Laver (corps, linges, voitures, motos), arroser (les potagers qui la bordent), pêcher...
Tout le monde prend le chemin de la rivière.
Tout le monde laisse une trace sur le chemin de la rivière.
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