Paname
Fête de Ganesh
Rituel annuel, la Fête de Ganesh, où originaires et amoureux de l’Inde se retrouvent.
Explosion de noix de coco, multitude de musiques, profusion de couleurs, kyrielle d’odeurs, débordement de marchandises, abondance de nourritures ... et foule d’appareils photos.
Entre la Gare du Nord et le métro aérien, la statue de Ganesh est sortie du temple, vénérée, portée, escortée par jeunes et moins jeunes hommes. Défilé encadré par d’épaisses cordes de chanvre. Quel Dieu et quelle histoire, Ganesh ! Et juste à côté de la procession, des flammes sur les têtes des femmes. De vrais petits feux, juste au dessus de leurs longues chevelures, pas loin des plateaux d’offrandes. Ici sur le bitume parisien, aujourd’hui, c’est le magique qui s’invite.
Après avoir avalé une grosse louche de riz et un breuvage rose vif, les femmes farfouillent dans les piles de saris, les enfants bavent d’envie devant les monticules de pâtisseries. Les hommes, eux, accompagnent une vieille mère ici, et veillent là au bon ordre de tout ce désordre apparent. Moi je choisis le plus kitch des cadres, un tigre chevauché d’un prince enturbanné et je bois du chaÏ.
Entre les balcons de la rue Cail, les tissus légers de saris volent, c’est beau comme des ailes de papillons, comme une fête indienne. Et demain chacun reprendra son rôle hiérarchique et ses tâches: les femmes devant leurs fourneaux, les enfants à l’école et les hommes iront travailler plus dur que jamais.
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