en train
d'une gare à l'autre
D’abord la gare ferroviaire de Sattahip, terminus de la ligne pour Bangkok, est restée ailleurs. Introuvable. Mais je suis arrivée à celle de Yansangvararam, inconnue sur ma carte. Une gare au milieu de rien. Le panneau horaire indique un omnibus direction Bangkok à 14H01.
Outre un chien jaune, des plantes vertes, un guichet fermé, trois bancs et la chaleur, c’est désert. Prés de l’unique rail, un homme découpe des planches, confirme le passage du train. C’est le chef de gare, qui mettra son uniforme au dernier moment. Reste quelques heures à attendre.
Le train arrive. Hurlement des freins. Bientôt passages à niveaux et gares se succèdent, nombreux.
Presque six heures pour moins de 200 kilomètres. Les passagers grignotent, somnolent, jouent avec leur téléphone, jeunes, vieux, en solo en duo ou en famille. Ils passent le temps, comme on dit. Certains rêvent, ronflent. À l'extérieur des groupes de singes, des grues cendrées, des rizières et des bassins de pisciculture.
Aux alentours de la capitale, les paysages verdoyants font place aux buildings. La nuit doucement arrive. Les maisons d’habitation de bois et de tôle frôlent presque les compartiments. Des arrêts interminables entre les gares. Les enfants s’agitent un peu. On est las, et puis, soudain, on est déjà arrivés !
1 / 2